Durée :
01/2024 au 12/2026
Budget total :
426 385 € TTC
Budget de l’Union européenne :
255 831 €
L’apprentissage repose sur le principe de l’alternance entre enseignements théoriques et pratiques en CFA et chez l’employeur avec lequel l’apprenti a signé son contrat. La loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel en a transformé les modalités pour renforcer l’attractivité de cette voie de formation comme une voie de passion, d’excellence et d’avenir, pour les jeunes, leurs familles et les entreprises.
La courbe du nombre d’entrées en apprentissage est éloquente. Celles-ci doublent entre 1993 et 2007, se stabilisent ensuite autour des 300.000 par an jusqu’à 2018, avant de connaître une explosion entre 2020 et 2022. Elles atteignent 837.000 en 2022. Si l’on ajoute les contrats de professionnalisation, le million est dépassé au 31 décembre 2022, près d’1,15 million de salariés travaillaient en contrat d’alternance au sein des entreprises et des administrations françaises. Soit environ 5% des salariés.
Les données de la dernière étude de la Dares permettent par ailleurs de détailler les profils des bénéficiaires de contrats d’apprentissage. Il en ressort principalement le constat d’une modification rapide du profil des apprentis : l’âge moyen des apprentis, qui augmentait déjà depuis 30 ans, s’est élevé beaucoup plus rapidement depuis 3 ans. La part dès 22 ans et plus est ainsi passée de 5% à 19% entre 1993 et 2018, puis à 32% en 2022. Ce constat s’applique également au niveau de formation à l’entrée en contrat : en 2022, les bac+2 représentent presque 40% des nouveaux apprentis.
Les aides à l’apprentissage ont donc bénéficié prioritairement aux plus diplômés et aux plus âgés et ce d’autant que la réforme de 2018 a étendu l’âge maximum pour entrer en apprentissage à 30 ans.
Toutefois, ces mesures ne bénéficient pas suffisamment aux jeunes les plus vulnérables : décrocheurs scolaires, jeunes sortant de l’ASE, jeunes sans qualification ou infra Bac+2 et les inégalités d’accès perdurent selon les spécificités de résidence des publics (Public QPV), le handicaps physiques et psychiques (Public RQTH) ou l’absence d’accompagnement de droit commun (Public NEET).
Sur les territoires de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole et de la Communauté de communes de Fécamp, ces constats sont établis, avec des indicateurs défavorables supérieurs aux moyennes régionales et nationales.
La mobilisation des acteurs institutionnels, économiques, associatifs déjà engagée, constitue un enjeu majeur afin de répondre à cette réalité. France Travail, La Mission Locale du Havre, les organismes de formation du territoire agissent en ce sens. Cet appel à projet initié par la DREETS de Normandie vient en soutien et en amplification de cette mobilisation afin de favoriser l’accès des jeunes en difficulté à l’alternance et l’apprentissage, et accompagner le développement de contrats notamment dans les secteurs en tension.
En complémentarité avec les Conseillers en Évolution Professionnelle de notre territoire (France Travail, Mission Locale, CAP Emploi), et en lien avec 6 Établissements scolaires, les commissions ou missions municipales de lutte contre le décrochage scolaire de Gonfreville L’Orcher, Harfleur, Montivilliers, Le Havre, les CFA de l’agglomération havraise, le GIP Politique de la ville de l’agglomération havraise, l’ANCT, les cités éducatives, FODENO propose la mise en œuvre d’un Pôle Opérationnel Pour l’Accès à l’Alternance (POP2A) sur la période 2024 – 2026.
Les finalités
La finalité du projet POP2A consiste à réaliser la mise en relation des jeunes de 16 à 30 ans, hors dispositifs de droit commun, qui souhaitent accéder à un contrat en alternance avec les entreprises et recruteurs publics du bassin d’emploi havrais afin d’augmenter le nombre de salariés en alternance sur notre territoire.
Les problématiques d’insertion professionnelle des publics ciblés par cet Appel à Projet sont identifiées : Absence de qualification, non maitrise du socle fondamental de connaissances, problématiques d’orientation, freins périphériques à l’insertion (situation familiale, logement, mobilité, santé…) , problématiques comportementales (décrochage, isolement, addictions, intégration des codes sociaux…), et déficit informationnel malgré la démultiplication digitale des supports mis en œuvre par tous les acteurs.
L’évaluation du projet (ou de son absence) du jeune en termes de maturité, réalisme, niveau requis constitue un préalable à cette mise en relation, soit le premier axe du POP2A; l’accompagnement vers les entreprises et CFA de notre territoire, constitue le second axe de notre projet.
Ce projet est élaboré en concertation avec la Mission Locale du Havre, afin de s’assurer de sa complémentarité avec les dispositifs et projets existants sur notre territoire.
Le ProjetIl comporte 2 axes :
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L’accueil, l’évaluation et l’orientation des jeunes ciblés par ce projet
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La relation avec les entreprises et les CFA du bassin d’emploi souhaitant recruter un alternant
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Vérifier l’éligibilité du public reçu ou sa réorientation le cas échéant,
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Evaluer le projet d’accès à l’alternance avec un Conseiller en Insertion Professionnel
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Evaluer les prérequis du jeune en fonction de son projet
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Réaliser un positionnement du jeune sur le socle commun de connaissances avec des Formateurs pour adultes
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Elaborer un plan d’action pour négocier un contrat en alternance
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Mettre en œuvre son plan d’action, l’évaluer, l’ajuster le cas échéant.
La relation avec les entreprises et les CFA du bassin d’emploi souhaitant recruter un alternant.
Cette phase est constituée de plusieurs niveaux de mises en relation :Au niveau des branches professionnelles, des groupements d’employeurs, des OPCO, de la CCI, des clubs professionnels : une information sur ce dispositif et le profil des candidats.
Nous procédons également à la vérification des contrats proposés en termes de niveau, d’adéquation entre le poste proposé et le référentiel de formation ciblé en alternance et le respect des principes de non-discrimination.
Au niveau des employeurs, la mise en relation directe, en fonction des jeunes identifiés, avec le poste en alternance proposé, le futur alternant et le CFA, si nécessaire.
Cette phase est réalisée par notre chargé de projet développement de l’alternance, notre responsable pédagogique et notre référente partenarial.
Les actions mises en œuvre :La deuxième phase de notre projet comporte de façon spécifique les actions permettant de veiller au respect de l’égalité femmes-hommes, à l’absence de discrimination et à l’accessibilité des personnes handicapées. Nos salariés sont formés et aguerris en la matière. Nous procédons à l’information des employeurs sur ces aspects, nous clarifions les propos ou postes proposés au regard de ces principes.